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Paperback writer
17 décembre 2011

La solitude du coureur de fond

Bonjour,

Pour commencer, je rappellerais que "La solitude du coureur de fond" est un roman de 1959, d'un écrivain anglais, Alan Silitoe. Je vous encourage à le lire, on y voit comment la course à pied (sur longue distance) apparaît comme un exutoire et une repentance pour un jeune prisonnier anglais.

J'ai commencé à courir il y a 15 ans environ. Asthmatique, je ne faisais aucun sport jusqu'au collège où un jour ma professeur d'EPS m'a dit que course à pied et asthme n'étaient pas incompatibles, au contraire. Après avoir vécu une des plus grandes humiliations de ma vie, en classe de sixième, en terminant dernier du cross de mon collège, j'ai relevé le défi et me suis mis à courir. 
En classe de troisième, je me classai 10ème du cross départemental et me qualifiai pour le cross régional.

Je me souviens aussi que pour mon baccalauréat, j'étais le seul à avoir choisi endurance comme épreuve de sport. C'est ainsi que je me suis retrouvé un matin d'hiver, à courir seul autour de la piste d'athlétisme du lycée, avec mon professeur qui me chronométrait pendant que mes camarades étaient dans le gymnase, au chaud, à faire je ne sais quel sport collectif. C'est aussi à cette période que je me suis mis au vélo, je vous en parlerai un jour.

Aujourd'hui, mes performances se sont délitées inversement proportionnellement à ma courbe de poids (je travaille dessus). En 2009, j'ai quand même presque pleuré de joie en terminant mon premier marathon.
Je suis le moins bon de mes copains de course à pied. J'ai un ami qui vaut 33' sur 10 km (niveau championnat de France), un autre 36' avec un Ironman dans les jambes en juin dernier, et bien d'autres encore.

Mais j'ai cessé de complexer. Le 23 novembre dernier je vous expliquais que je réfléchissais à me reprendre en main et à me donner des objectifs personnels. J'ai déjà perdu 2,5 kg, j'ai gagné 3 minutes sur 6 km, on est sur la bonne voie ! Reste à s'accrocher avec les fêtes qui arrivent ...


Cependant, la course à pied, c'est autre chose. Ce ne sont pas que des performances, des chiffres, des statistiques. Courir, c'est comme s'enivrer. Certes on souffre au départ, mais au bout d'un temps variable, on sécrète de l'endorphine, une molécule aux effets très bénéfiques. Tant qu'on arrive à éviter la périostite tibiale, tout va bien, mieux et plus on s'entraîne, meilleures sont les sensations.

Ce matin, j'ai couru 11,5 km

cap171211

J'ai longé les péniches et la Seine vers Saint Cloud. Le soleil, l'eau, les skiffs, les deux et quatre de couples filaient, c'était beau.

aviron

4 sans barreur, bords de Seine rive gauche

Je suis également tombé sur une Volvo 242 GT tout juste restaurée. Cela ne vous parlera peut être pas, mais ce véhicule est très rare, et sa restauration particulièrement réussie (je ferai un papier sur mon rapport à l'automobile prochainement).

Volvo242GT_3

 Volvo 242 GT (1978) restaurée en 2011

Où que j'aille je prends toujours mes baskets. Cette année, mon plus beau footing a été sans nul doute le sentier côtier à Nice, même si je n'étais pas en très grande forme. J'ai couru à Philadelphie, au Danemark, en Allemagne. On voit les choses différemment, on se sent moins touriste.


Et les rencontres dans tout ça ? J'ai longtemps espéré rencontrer une demoiselle sur une course (j'en ai fait 20 en 2008). Après tout, si une fille te plaît en short ou collant, transpirante, les joues rouges, tu peux imaginer qu'une fois propre, douchée et en jupe elle te plaira encore plus !

Mais ma pratique de la course à pied est fondamentalement solitaire. Sur les courses c'est à peu près la même chose, je viens, je cours, je repars. Aujourd'hui, je ne saurais pas dire si je serais content si le dimanche matin ma copine venait prendre le départ d'une course avec moi. 

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